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8 mars : la journée des droits des femmes

journée des droits des femmes

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes

Ce n’est pas la journée de La Femme mais bien la journée des femmes ! Girl power à l’honneur, c’est la journée internationale durant laquelle est mise en avant la lutte pour les droits des femmes, et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Même si, on est bien d’accord, la lutte se fait toute l’année.

L’origine de la journée internationale des droits des femmes

La Journée internationale des femmes trouve son origine au début du 20 ème siècle en Europe, lors des luttes ouvrières et des manifestations de femmes réclamant l’égalité des droits hommes-femmes. Elle est proposée pour la première fois en 1910, par la révolutionnaire Clara Zetkin, lors de la conférence internationale des femmes socialistes. Elle s’inscrit alors dans une perspective politique, révolutionnaire. A ces débuts, la date n’est pas fixée : c’est avec la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg que la tradition du 8 mars se met en place à partir de 1917. Après 1945, la Journée internationale des femmes s’impose comme une tradition dans le monde entier.

Avec le regain féministe des années 70, la date est officialisée en 1977 par les Nations-unies, puis par la France en 1982.

Egalité homme-femme : état des lieux

  •  l’écart de salaire moyen à poste équivalent :  personnellement, c’est ce qui m’a toujours le plus choquée. Scandalisée même. A CV, âge, et poste équivalent, une femme gagne en moyenne 10% de moins qu’un homme selon les chiffres de l’Insee (données de 2013 basées sur les salaires nets en France). Euh, pardon, c’est quoi la vraie raison du coup ?
  • taux d’activité des femmes : en France, huit fois plus de mères, comparées aux pères, qui travaillent sont à temps partiel. La moitié d’entre elles déclare l’être “pour s’occuper des enfants”. A quand les papas gâteau ?
  • les revenus des femmes : ils restent en moyenne inférieurs de 26 % à ceux des hommes en 2017. Une différence de revenus globale qui n’a évolué que de trois points en vingt ans. Oui, en vingt ans. Pas bien. Cet écart est en partie lié aux temps partiels et à une valorisation salariale moindre des métiers à prédominance féminine. Cette année, 35 organisations, syndicats, associations féministes et de jeunesse ou ONG lance un appel à mobilisation inédit pour mettre en avant cet écart salarial. C’est le premier appel unitaire à la grève dans l’histoire du 8 mars : il propose aux femmes de se réunir à 15h40 dans toute la France. Pourquoi 15h40 ? “Sur la base d’une journée standard, c’est comme si [les femmes] cessaient d’être payées à 15h40” dit Sophie Binet, de la CGT
  • emplois précaires : 80% des emplois précaires sont occupés par des femmes, d’après un rapport publié en 2014 par le Ministère des Droits des femmes

Journée des femmes et non Journée de la femme : #oups la bourde de L’ONU francophone

Et oui ! Nombreuses sont les appellation de cette journée, qui varient au fil du temps, et selon la langue ou l’interlocuteur : tantôt appelée « Journée internationale de la femme » (à tord) par l’ONU francophone, « journée des droits des femmes » par le gouvernement français, ou encore « journée de lutte pour les droits des femmes »par les militantes.

journée des droits des femmes

Cela peut sembler sans importance, mais les mots ont un sens : ce serait réducteur de nommer cette journée “journée de LA femme”. Ben oui, il ne faut pas nous mettre toutes dans le même panier : on est unique !

Dire “Journée de la Femme”, ce serait nous réduire à une seule identité, au stéréotype féminin de la femme parfaite, alors que le but du 8 mars c’est justement de sortir de ces stéréotypes : cette journée n’a pas pour but de mettre à l’honneur la femme en tant que soit disant idéal, comme on peut le voir dans les magazines, mais bien de faire entendre nos voix, multiples et plurielles. Et ouais, nous on est des #fillesdelavraievie

Pourquoi cette erreur fréquente ?

C’est tout simplement dû à une vilaine maladresse de traduction, car l’Organisation des Nations Unies et l’UNESCO appellent le 8 mars « International Women’s Day », soit littéralement la Journée Internationale DES femmes, et non de La femme (car women signifie bien « femmes » au pluriel. Oui j’suis bilingual )

« Il s’agit d’une mauvaise traduction à l’origine de cette journée qui a été inscrite dans les différentes résolutions depuis 1977 et n’a jamais été corrigée » expliquait en 2016 Fanny Benedetti, directrice exécutive du comité français d’ONU Femmes. Depuis 2016 le Comité se bat pour que ces mauvaises traductions soient corrigées.

Certes, les opérations commerciales associées à cette journée peuvent agacer, et on ne résoudra pas les inégalités à coup de roses offertes à la sortie des écoles; ce qui est important, c’est de profiter de cette journée pour rappeler à tous ce qu’il en est aujourd’hui, le chemin parcouru, et celui qu’il reste à faire, pour faire changer les mentalités au quotidien, toute l’année.

Le mieux que l’on puisse espérer, c’est que le 8 mars finisse comme Noël ou d’autres fêtes, par n’être plus qu’un symbole commercial : cela signifiera que les femmes n’auront plus besoin de rappeler leurs droits.

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